Le Sri Lanka à vélo de Polonnaruwa à Tangalle, c’était…

… le retour du soleil et de la chaleur tropicale !!!

… toujours autant de sourires et de rencontres au bord de la route, même si elles restent pour la plupart assez superficielles (légère nostalgie de l'hospitalité turque et iranienne...)

… toujours autant de fous du volant et de bruits de klaxons insupportables

… un monsieur en bord de route dans les environs de Polonnaruwa, curieux de savoir d’où l’on vient, qui nous a demandé « made in, made in ? » (on a mis un certain temps avant de comprendre…)

… de superbes petites routes de campagne, sans aucune circulation, entre Dehiattakandiya et Nawa Madagama, le long desquelles les habitants avaient l’air surpris de voir deux touristes à vélo (attroupements garantis au moindre arrêt)

… le gérant d’une guesthouse à Girandurukotte qui a finalement voulu nous faire payer le double du prix qu’il nous avait initialement indiqué pour notre dîner (composé de pain de mie et d’un bol de lentilles cuites) et avec qui nous sommes partis en mauvais termes alors que nous avions passé une très agréable soirée à discuter la veille

… Siriseena et sa femme Sunita, qui tiennent un minuscule resto en bord de route à Girandurukotte, chez qui nous avons mangé notre meilleur petit déjeuner depuis le départ de Negombo

… une « route » dans un état catastrophique entre Mahiyanganaya et le lac artificiel de Loggal Oya, ce qui nous a surpris sachant que les routes sont d’ordinaire toutes dans un excellent état

… beaucoup de chiens en bord de route, qui ont l’air tous plus malades les uns que les autres

… le meilleur rice & curry (et en même temps le moins cher : l’équivalent de 80 cents !) du voyage dans une gargotte à Kandakepulpotha. A force de manger du rice & curry tous les midis (on ne trouve souvent rien d’autre dans les petits restos le midi), on est en mesure de comparer…

… toujours à Kandakepulpotha, passer à côté de ce qui nous a d’abord semblé être une sorte de garage automobile et qui s’est révélé être une salle de classe ! Nous avons été sacrément étonnés de voir une quinzaine d’élèves sagement assis au fond du garage face au tableau !!! J’ai éprouvé beaucoup de respect pour cet instituteur, dont j’ai malheureusement oublié le prénom, qui doit enseigner dans les conditions les plus inconfortables que l’on puisse imaginer

… la route qui s’est vraiment élevée pour la 1ère fois à Meegahakiula

… des bus et camions, vieillots pour la plupart, qui crachent une grosse fumée en montée (d’autant qu’ils font un bruit pas possible et mettent un temps fou à nous doubler)

… le retour des averses qui nous ont obligés à nous abriter pendant plusieurs heures en fin d’après-midi avant de trouver une guesthouse improbable à Thimbirigaspitiya

… une randonnée matinale très agréable vers les chutes de Dunhinda, parmi les plus hautes du pays

… le point culminant de notre tour du Sri Lanka atteint à Ella (1041m d’altitude) au terme de près de 3 heures de montée sous un soleil de plomb

… une journée de pause à effectuer un superbe trajet en train aller-retour entre Ella et Nuna-Oya, certainement le plus beau de ma vie. A la vitesse moyenne de 30 km/h, on a tout le loisir d’admirer l’étendue des plantations de thé (la ligne atteint 1880m d’altitude !)

… une autre randonnée matinale, cette fois-ci au Little Adam’s Peak, la montagne qui surplombe Ella, au milieu d’un nombre impressionnant de touristes chinois (et de quelques beaufs français qui se comportaient comme des colons envers leur guide accompagnateur sri-lankais)

… 25 km de descente, avec certains virages très serrés, entre Ella et Wellawaya

… un paysan qui m’a demandé s’il y avait aussi des vaches en France et si elles étaient aussi belles qu’au Sri Lanka. Je n’ai pas voulu le contrarier…

… un gros coup de mou de Katharina à Wellawaya car elle commence à en avoir marre de voyager à vélo au Sri Lanka à cause de l’imprudence de nombreux chauffeurs de camionnettes et de bus

… avoir le site archéologique de Buduruwagala et ses 7 Bouddhas taillés dans la roche (et vieux de plus de 2000 ans) pour nous seuls. L’un de mes coups de cœur au Sri Lanka !

… une nuit en pension chez Jagath et Indani dans leur guesthouse qui n’est pourtant pas encore terminée (avec cette question qui a semblé tarauder Jagath : « France is better than Sri Lanka ? »)

… assister à pas mal de scènes surprenantes lors de notre étape entre Ethiliwewa et Udawalawe : un type qui ramasse des nénuphars à l’aide d’une chambre à air de camion qui fait office de canot pneumatique, un type qui a pris sa douche près d’un puits en bord de route à l’aide d’un seau, un surveillant du parc national d’Udawalawe qui était chargé d’empêcher un éléphant errant (et apparemment malade) de quitter le parc à l’aide d’un bâton de dynamite, etc.

… le « serveur » d’une gargotte à Udawalawe qui avait en permanence un grand sourire aux lèvres, et qui est resté planté à nous regarder manger en nous demandant toutes les 30 secondes si tout allait bien

… la visite très matinale (lever 5h30…) du parc national d’Ulawalawe en 4x4, tout ça pour voir quelques éléphants, crocodiles, buffles et paons. Du temps et de l’argent de perdus…

… un type complètement ivre qui est venu nous voir pendant notre pause déjeuner et s’est mis à nous parler plusieurs minutes en cingalais sans remarquer qu’on ne comprenait rien

… voir de nouveau la mer à Tangalle, et ça, ça fait du bien, parce que sur la plage, il n’y a pas de bruits de klaxons, encore que…